Mais un nom parmi d’autres sur les portes d’un bureau de méthodes industrielles. Heureusement, le jeune étudiant en génie mécanique a préféré le verre rempli à l’acier trempé.
Une culture festive du bien-manger inscrite en lui dès l’enfance l’a naturellement amené au vin, éveillant l’appétit de dégustation et l’état d’esprit vigneron.
En 1987, la porte du domaine créée par le grand-père
s’ouvre pour Yves. Alors âgé d’à peine 25 ans et débutant absolu, il
entre sans hésiter. 30 ans plus tard, il s’est fait plus qu’un nom : une place parmi les
grands vignerons des Côtes-du-Rhône.
Toujours plein de projets, il n’a cependant rien d’un surhomme. C’est juste un humain qui refuse le prêt-à-penser. « Tout reste incertain jusqu’à la fin »… Cette belle idée de David Bowie lui convient. « On a jamais tout compris, c’est ce qui rend le vin intéressant. Les millésimes ne sont jamais les mêmes, nos goûts, nos vins changent. On peut toujours aller plus loin »… Yves continue donc d’apprendre. Sur la viticulture bimillénaire en région de Vienne, par exemple, une grande histoire qui le passionne ; sur la vigne, là où la recherche du meilleur raisin possible détermine selon lui presque tout de ce qu’on boira plus tard ; sur les cépages, dont il sauvegarde les variétés locales en voie de disparition ; sur la vinification, qu’il aime simple et traditionnelle, sans technologies ni artifices ; sur l’outil de production, qu’il a beaucoup développé…
Sur tous les sujets et tous les terroirs, Yves Cuilleron ne veut être au fond que lui-même. Le vin, à la fin, est le reflet du vigneron… Et c’est bon !