Le projet winegroovers
Rhône vignobles en groupe de rock ? what ?
Et pourquoi pas les ballets russes ? L'idée est peut-être née au fond d'un verre, un soir de dégustations et de chansons quelque part entre Côte-Rôtie et Châteauneuf-du-Pape. À moins qu'elle n'ait surgi du bout de la nuit, dans la pénombre d'un wine bar de Londres, Shanghaï ou New York. Peu importe. L'idée est devenue projet.
Depuis le temps que nos quatorze vignerons parlent d’amour, amour de la terre, de la vigne, du vin et des autres, il fallait bien un jour qu’il finisse par le chanter ! Eux qui ont toujours été un groupe plus qu’une association, que leur manquait-il pour faire irruption au pays des guitares saturées ? Après tout, ils sont bien moins vieux que les Stones, presque aussi beaux que Bowie, pas plus sobres que Bob Dylan et pas plus fous qu’Angus Young, le guitariste d’AC/DC qui aime toujours à 60 ans faire son duckwalk devant 100 000 personnes. Et puis si le jazz va bien au vin, le rock tient décidément de la vigne : racines profondes, histoire longue, sang, sueur et larmes, mais peur de rien, ni de la pente ni du vent !
Voici donc les Winegroovers, nouvelle aventure collective de Rhône Vignobles, incursion inédite d’une bande de vignerons dans l’univers du rock, bien décidée à laisser parler son énergie et son petit côté punk… comme toujours sans se prendre au sérieux. Pour faire leur disque, ils ont écouté leur coeur, et cette pensée de Lou Reed, « Le coeur dit seulement ce que le coeur sait ». Imaginez-les, nos Winegroovers, sortis des vignobles pour entrer en studio, imaginez-les fredonnant quelques mélodies, taillant la rime et chantant en choeur pour arriver à ce « Gotta drink it to believe », hymne tannique et lyrique dédié à leur métier et leur amitié, à ce pacte qui les lie au terroir, à leurs vins qui donnent du bonheur… John Lennon, un jour, réussit l’exploit de vexer deux pays en même temps en déclarant que « le rock français, c’est un peu comme le vin anglais ». Lui qui sait désormais ce qu’est la part des anges n’aura pas besoin de boire pour croire en ce vitivinirock’n’roll cuvée Winegroovers…